En France nous observons une confusion récurrente et souvent manipulée entre les verbes participer, débattre et délibérer.
Ainsi, au plan local, les membres des commissions municipales sont sensés participer et débattre de « projets » présentés par la majorité, les membres du conseil municipal, quant à eux, débattent et délibèrent.
Or, il s’agit de savoir très clairement si, dans un débat, la délibération doit conduire à élaborer une décision à prendre ou à faire adopter une décision déjà prise.
Dans ce dernier cas, qui est celui de notre commune, les citoyens perdent tous les avantages du débat décisionnel (écoute et prises en compte de l’expression des minorités, responsabilisation des décideurs, démocratie…)
De ce fait, il ne faut pas s’étonner de la multiplication, même au plan local, de blogs d’opposition ou d’articles d’information accrocheurs….
Leur but n’est pas, comme le suggère Monsieur le maire, de créer « une polémique ».
Le but de ces articles est, comme chacun peut le comprendre, d’informer, d’analyser des décisions et leur contexte avec, ou non les critiques légitimes qu’elles peuvent soulever, nourries d’arguments réfléchis et rationnels.
Car où a-t-il vu qu’il s’agissait d’une polémique, avec la charge d’excès, de mauvaise foi ou de critique stérile que ce mot charrie par sa seule étymologie pour discréditer toute opinion contraire ?
Monsieur le maire a-t-il fait du grec ? « Polémos » d’où vient le mot « polémique », signifie « la guerre » en grec ancien….
Et personne ne fait la guerre à monsieur le Maire, représentant de la majorité municipale actuelle....
Ce ne sont pas des critiques outrancières, partisanes ou guerrières que véhiculent nos textes, adressés aux citoyens de Marsannay, mais les conditions d’une réflexion, de l’amorce d’un débat, élément fondamental de la démocratie.
La seule question reste de savoir s’il peut encore y avoir débat à Marsannay ?